mardi 21 août 2007

La banquise arctique se réduit (triste record!!!)

Un nouveau record vient d'être battu. La surface totale des glaces de mer est tombée dès le mois d'août sous la barre du minimum record enregistré il y a deux ans. C'est ce que montrent des observations satellites.



A la mi-août, la banquise arctique couvrait 5,26 millions de kilomètres carrés, contre 5,32 en septembre 2005. Sauf conditions exceptionnelles, elle devrait encore se réduire d'ici à la fin du mois de septembre. En effet, c'est à la fin de l'été que les superficies glaciaires arctiques sont au plus bas. L'épaisseur de la glace est elle aussi en diminution, surtout dans la partie proche de la Sibérie occidentale et de l'Alaska.

Les chercheurs américains estiment que l'évolution de la calotte glaciaire arctique est un des meilleurs indicateurs des changements climatiques futurs. En trente ans, sa superficie a diminué d'un tiers. Cela montre, précisent les chercheurs, que quelque chose de significatif se produit avec le climat.

Une nouvelle étude internationale menée par 300 chercheurs montre que l'arctique se réchauffe beaucoup plus rapidement que prévu. Selon l'ACIA (Arctic Climate Impact Assessment), la région arctique se réchauffe presque deux fois plus vite que le reste du globe. Les chercheurs s'attendent à ce que la température monte de 4 à 7 degrés, et que la moitié des glaces fonde d'ici la fin du siècle.
Ces changements contribueront à l'élévation du niveau des mers et à l'intensification du réchauffement de la planète.
La disparition des surfaces de glace ou de neige, qui sont très réfléchissantes, contribuera à augmenter l'absorption de la chaleur et donc le réchauffement global.
Le réchauffement des sols risque également d'altérer le mécanisme de stockage des gaz à effet de serre.
L'impact du réchauffement climatique affecte déjà les habitants de l'arctique.
En Alaska, à l'ouest du Canada et à l'est de la Russie, la température hivernale moyenne a augmenté de 3 à 4 degrés sur les 50 dernières années. Et on s'attend à ce qu'elles grimpent encore de 4 à 7 degrés pendant les 100 prochaines années.
La fonte généralisée des glaciers et de la glace de mer, ainsi que l'augmentation des températures du pergélisol, témoignent d'un réchauffement prononcé de l'arctique.
Les modèles climatiques montrent une disparition de 50% à 100% des glaces durant l'été, ce qui aurait des conséquences dramatiques pour les phoques, les ours polaires, les caribous et les rennes, ainsi que pour les populations qui s'en nourrissent.
La fonte des glaces du Groenland pourrait faire monter le niveau de la mer de près de 7 mètres. Le dégel du sol augmentera aussi le risque d'érosion.

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